Présentation de produits naturels et locaux

Julien Martre, artisan cueilleur de Montlaur, viendra le mardi 10 mars 2015 vous présenter ses huiles essentielles et eaux florales sur le lieu de distribution de l'amap. De quoi retrouver un peu de tonus en cette fin d'hiver !

Julien Martre, cueilleur d'arômes

La Dépêche du Midi - Publié le 30/01/2015 à 07:46

Economie - Aude - Huiles essentielles

Julien Martre a choisi de produire ses huiles essentielles en glanant ce que nous offre la nature. /Photo DDM

S'il a abandonné sans amertume mais sans regrets son boulot dans la viticulture c'est pour retrouver le contact avec la vraie nature, celle dont la richesse nous entoure, celle qui soigne quand on sait prélever le meilleur de ce qu'elle nous offre. Julien Martre a décidé de produire des huiles essentielles et d'en assurer la commercialisation sur les marchés. Mais avec une démarche plutôt originale, c'est qu'il ne cultive rien, il glane dans la nature, partout où sa serpe est autorisée à prélever lavande, genévrier ou laurier notamment. Il a créé, voici un an, sa société, Boémia, un nom choisi pas tout à fait par hasard du reste, en référence sans doute à cette région d'Europe centrale, ouverte, semi-nomade… Rapport sans doute à la vie de Bohème qui sait se contenter de peu pour trouver le bonheur. Et son bonheur, c'est sûr, Julien l'a trouvé dans les plantes de nos garrigues. Pas besoin d'aller chercher plus loin. La lavande aspic, un petit trésor naturel dont les essences sont vantées et utilisées depuis plus de 2000 ans pousse en abondance en Corbières et Minervois. Le thym dont les vertus font toujours le bonheur des pharmacies naturelles envahit les landes à la bonne saison. Sauf que pour produire un litre d'huile essentielle de lavande, il faut en récolter plus ou moins 150 kg. Pour extraire le même volume d'huile de laurier, il faut compter entre 500 kg et une tonne de branchettes et de feuilles. Un vrai boulot à temps plein mais qui permet au cueilleur de faire le plein de sensations au riche contact de la nature. Après il reste bien sûr à distiller tout ça. Pour le moment, il loue les services d'un professionnel. Mais au printemps, la grange de la maison de Montlaur, où il vit, devrait s'enrichir d'un petit alambic qui lui permettra d'être autonome et de produire ses petits flacons à son rythme. De suivre la maturité du genévrier, de glaner le romarin à camphre qui abonde dans nos régions de se lancer dans la cueillette de conifères vers la Montagne noire.

Le samedi, il lui reste à venir planter son petit étal rue de Verdun, au marché de Carcassonne pour retrouver ses clients de plus en plus nombreux qui ont appris à apprécier les bienfaits des huiles essentielles ou encore des hydrolats, un peu moins concentrés et dont les vertus sont vantées dans de très nombreux ouvrages.

Créée depuis un an déjà, sa petite entreprise a presque trouvé son rythme. Mais Julien vit au rythme de la nature et ne compte pas brûler les étapes. «Ce que je veux le plus, confesse-t-il en toute simplicité, c'est faire du bien au x gens.»

Et quand on mesure l'engouement croissant pour les médecins naturelles dont on redécouvre les bienfaits il y a fort à parier que le distillateur a encore de belles et longues journées à passer dans la garrigue pour en extraire les trésors.

Julien Martre a crééBoemia, son entreprise, pour distiller des huiles essentielles. Il a choisi de récolter les plantes arômatiques et les cueillant tout simplement dans les grands espaces naturels.

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